Par Piotr Gontcharov, RIA Novosti
« Je suis arrivé à Moscou pour dire sincèrement à nos partenaires russes que l’Afghanistan est partisan du développement et de l’extension de la coopération avec la Fédération de Russie », a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la République Islamique d’Afghanistan, Rangin Dadfar Spanta, à son arrivée à l’aéroport moscovite de Cheremetievo. La visite du chef de la diplomatie afghane dans la capitale russe est dans une grande mesure passée inaperçue. Pour les médias russes, elle avait relativement peu d’importance, ce qui est regrettable, car elle a été, pour ainsi dire, un véritable tournant dans le développement des rapports russo-afghans. Voici pourquoi.
Premièrement, Rangin Dadfar Spanta a de fait démenti tout ce qu’on dit et ce qu’on pense en Russie à propos de la situation en Afghanistan. Selon lui, l’opinion véhiculée par les experts russes selon laquelle Kaboul ne contrôlerait qu’une partie insignifiante du territoire du pays est tout à fait fausse. De même, il serait erroné d’affirmer que la situation échapperait à l’OTAN, et serait impossible à reprendre en main sans l’aide de l’OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective) et de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai).